L'histoire de Tourrette-Levens

 

Le village d'hier à aujourd'hui

 

Tourette-Levens - Le Relais de la Chaise Bleuesituation géographique

Pour faciliter les relations entre Nice et Turin, une route  muletière passant par la rive droite du Paillon, partant de Saint André, Tourrette est créée en 1434.
Le vieux village s'est regroupé autour d'un piton rocheux, portant les restes d'un oppidum romain. De nos jours, il ne reste qu'une seule tour.

Aux pieds du village, s'étend un vaste cirque de verdure qu'entoure une chaîne de montagnes. Il y reste quelques traces des cultures d'autrefois : oliviers, vignes, fruits, légumes … Cet endroit est appelé la « Conca d'Or » en raison de la fertilité des terres et de son exposition.

Aujourd'hui le village est descendu dans la vallée, et a peuplé les quartiers de Tralatorre, la Gorghette, le Plan d'Ariou, la Fontaine … (archives de Tourrette-Levens).

 

Musée de la Préhistoire - Le Relais de la Chaise BleueOrigines : traces archéologiques

Dès la préhistoire, des tribus à demi sauvages peuplaient la région : restes de poterie retrouvés, ainsi que de silex.

Vous pourrez visiter le Musée de la Préhistoire sur le chemin qui mène au Château.

Tourrette est riche en inscriptions, en vestiges, en monuments qui attestent combien elle fût importante avant le christianisme.

De ce Castellum, il ne reste qu'une tour remaniée à travers des âges qui a toutefois donné le nom au village : Torretta, Tourrettes.

 

Tour Carrée que l'on peut visiter, et qui abrite aujourd'hui le Musée d'Histoire Naturelle et son Musée des Papillons.

La capitale était Cimiez, mais séduits par la situation ou la fertilité du sol de Tourrette, ils l'occupèrent.
Ils furent vaincus sous le règne d'Auguste après une longue et âpre résistance. Leur nom figure au Trophée d'Auguste de la Turbie (archives de Tourrette-Levens).

A partir de 1840, le vieux village qui ceinture le château est abandonné en raison du manque d'eau. La population descend au niveau du village actuel (cuvette aux cultures maraichères) où la proximité des cultures rend la vie plus facile. Tourrette compte alors 1472 habitants en 1861 contre 943 entre 1793 et 1814. Quatorze moulins à huile tournaient inlassablement des mois durant. Une immense forêt d'oliviers couvrait alors les collines. Elles constituait une des grandes fortunes du pays.
Mais, à cause de l'attraction de la cité niçoise, en 1946, il restera seulement 891 habitants.

 

Tour de Tourette-Levens  - Le Relais de la Chaise BleueOrigine du nom de Tourrette

Tourrette vient de tour. Appelé à partir du Xème siècle « Castrum de Turre », le village reçut ensuite le nom de « Castrum Turretarum » et « Oppidum Turretarum » à cause des nombreuses tours qui flanquaient les remparts du château.

Des six tours anciennes, dont trois étaient rondes et trois carrées, il n'en subsiste qu'une seule, le château actuel réparé au siècle dernier.

Au XVIIème siècle il ne reste qu'une seule tour carrée (encore visible aujourd'hui puisque c'est le château actuel) et le nom fut pris au singulier : Tourrette. On en revient ensuite au pluriel en ajoutant le nom des seigneurs du lieu : Tourettes des Chabaud ou Tourette Chabaud.
Après le congrès de Vienne, un nouveau changement : Tourretas de Nizza ; après l'annexion en 1860 Tourette-les-Nice ; en 1920 Tourettes-Levens et aujourd'hui c'est Tourrette-Levens.

La cause de la Révolution suscita un héros à Tourrette : Joseph Marie Louis Tordo, qui s'engagea à 18 ans dans les chasseurs de Nice (les « cacciatori ») au service du Roi Amédée et fit avec eux la guerre aux partisans. Dès 1796, il est nommé capitaine.

En 1860, Tourrette redevient française comme le reste du Comté, après un referemdum (Archives de Tourrette-Levens)

 

 

Eglise Sainte-Roasalie de Tourrette - Le Relais de la Chaise BleuePatrimoine culturel

1)    église et chapelles :
Le château de Tourrette, avec l'unique tour qui existe encore.

L'église est le seul monument du pays. Au centre du village, heureusement isolée entre deux places et sur élevée de plusieurs marches. Durante écrit « qu'elle paraît dater des premiers temps du christianisme ». Sa titulaire est Sainte Marie de l'Assomption et la première patronne, Sainte Rosalie, qui est l'objet d'une grande vénération, est fêtée le 4 septembre. Il y a trois nefs, dont deux latérales qui furent élevées postérieurement.

Tourrette possède aussi une chapelle des Pénitents blancs (chapelle au clocher triangulaire du château) et diverses autres chapelles dédiées à Saint Antoine Abbé, à la Nativité de la Vierge et à Saint Joseph.

 

2)  Spécificités culturelles : monuments de Tourrette.
Monuments aux morts des guerres. On distingue cependant une tombe édifiée par la municipalité, où ont été déposées les cendres du Général d'Empire Tordo, né à Tourrette en 1774, mort à Alger en 1846, apôtre de l'indépendance et des libertés.

Au plan, plaque commémorative du passage de Garibaldi le 21 Septembre 1854.

 

Blason Tourrette Levens - Le Relais de la Chaise BleueBlason de Tourrette

On remarque, cependant qu'à l'origine, Tourrette possédait  six tours dont trois était rondes et trois carrées, alors que seules quatre et carrées sont représentées sur le blason.

A l'origine, ces armoiries étaient (ainsi qu'on les voit dessinées au premier salon du château de Saint André, appartenant alors à Tourrette) un écu divisé en quatre quartiers, dont deux avaient une tour crénelée sur fond grenat, et les deux autres, deux branches de lierre sinople sur fond blanc.

 

Les saints de Tourrette

A l'époque où Sainte Rosalie guérit la peste, son culte se répand là où la peste éclate, et donc à Tourrette. La population se plaçait  sous la protection d'un saint, qui constituait  son défenseur spirituel ou temporel. Pour s'assurer ce patronage souverain, elle donnait le nom du  saint à l'église paroissiale.

 

Village de Tourrette-Levens - Le Relais de la Chaise BleueLes traditions qui ne sont plus pratiquées :
(selon le témoignage du Père Henri Macé en 1989)

La fête des fraises, traditionnelle au mois de juin : elle bâtait son plein dans les années 1962/1963. Elle fut supprimée à cause de la diminution des producteurs de fraises. Chaque année, une « Miss Fraise » était élue.

Procession de Notre Dame de l'Assomption, le 15 août : Premier festin au Plan (ancien fête patronale). Suppression à cause de la fête patronale de Chateauneuf de Contes le même jour. On a donc fait ce festin une semaine plus tôt. Plus personne ne vint à la messe de l'Assomption, et Sainte Rosalie devint la première patronne de Tourrette.

La messe à la Chapelle du Caïre le 8 Septembre. Chaque année Monsieur Laurens descendait la statue jusqu'au jour, où il eut peur, car recevait beaucoup trop de propositions de rachat (30 ou 40 personnes voulait la racheter). Désormais, la statue reprit sa place dans l'église paroissiale, et depuis quelques années, cette traditionnelle messe à la chapelle du Caïre a repris.

 

Chapelle Clocher Triangulaire Pénitants Blancs - Le Relais de la Chaise BleueLes pénitents :

Tourrette possédait une chapelle de pénitents blancs (on peut encore En voir les ruines, allant Vers le Château) au centre du village. C'est la chapelle dite au clocher triangulaire. Les pénitents gardaient les graines en semence, en cas de disette ; ils avaient des fêtes religieuses et processions. Chacun avait sa procession, mais ils participaient à la vie locale.

 

Les fêtes locales :

La Saint Antoine : Fêtée le 17 janvier ; les fidèles se rendent à la chapelle en procession, en partant de l'église paroissiale. On garde la statue du saint patron de la chapelle dans l'église. On porte le Corps Saint à la chapelle Saint Antoine et on le ramène, après la cérémonie.

La Fête Dieu : Procession aux limaces
Elle prit son origine à Liège. En 1264, le pape Urbain IV l'étendit à toute l'Eglise, pour alimenter la foi des catholiques au « Corps du Christ ».
Aussi, pour la « procession aux limaces », du « Corpus Domini », appelée également « procession de l'outava », Tous ces lumignons témoignaient de la ferveur reconnaissante. Parmi les motifs floraux encadrant les demeures ou escaladant les marches et les murs, les petites flammes illuminent le passage dans le village. Les coquilles d'escargots remplies d'huile où trempe une petite mèche, illuminent la nuit tourrettanne. (Archives de Tourrette-Levens).

La fête patronale : Sainte Rosalie
A chaque nouvelle épidémie de peste, le culte de Sainte Rosalie se répand à Nice en 1631. Des reliques sont envoyées par le Sénat de Palerme à la demande de la Ville de Nice. Elles y arrivèrent le premier novembre 1635.
A l'incitation de quelques soldats venus de Palerme, Lucéram et Tourrette-Levens reçoivent, à leur tour, une part des reliques niçoises de Sainte Rosalie (Archives de Tourrette Levens).
On décore la statue, puis, à l'issue de la messe, on fait la procession de la Sainte dans les rues du village.
Pendant la messe, un coq est offert. Le coq accroché à une hallebarde, est porté en offrande. Le coq, la caille ou le lapin, étaient dans les Alpes du Sud, et en plusieurs localités de Provence, les animaux pourchassés et tués, lorsque les moissonneurs arrivaient à la dernière gerbe. Même quand on ne trouve pas trace de ce rite, l'appellation de ce  repas collectif nous ramène à ces animaux.
Autrefois, on invitait parents et amis, on leur offrait des raviolis, du lapin, des tourtes de blette et pendant trois jours, on ne se privait de rien. Le village était décoré de guirlandes et drapeaux. Il y avait aubades et bals.

 

Tourrette-Levens appartient aujourd'hui au Canton de Levens (autrefois, du temps des Seigneurs, elle appartenait au Canton d'Aspremont) et fait revivre ses traditions.

 

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